Selon la préfecture de la Martinique, le troisième bilan du protocole d’accord du 16 octobre 2024 « confirme une baisse du prix moyen » des produits de consommation courante depuis le début de l’année 2025.
La préfecture de la Martinique a publié, le 15 octobre, le « troisième bilan du suivi des effets des mesures mises en œuvre depuis le 1er janvier 2025 », conformément aux engagements de l’État dans le cadre du « protocole d’accord de lutte contre la vie chère du 16 octobre 2024 ». Ce document dresse un état des lieux détaillé de l’évolution des prix dans l’île, près d’un an après l’entrée en vigueur des premières mesures.
L’objectif, rappelle la préfecture, est « de faire baisser les prix de 69 familles de produits de consommation courante recouvrant 6 000 références vendues en grandes surfaces alimentaires ». Parmi les leviers déjà appliqués figurent « la mise à zéro de l’octroi de mer », ainsi que « la réduction des marges en valeur à travers le gel des taux de marge appliqué par les distributeurs (hors supérettes) à compter du 1er janvier 2025 », et « la mise à zéro de la TVA à compter du 1er mars 2025 ».
Une baisse moyenne de 10,7 % sur la majorité des produits
Dans la continuité du précédent bilan publié le 11 juillet 2025, la préfecture souligne que « ce bilan confirme une baisse du prix moyen de ces 6 000 références pour la période entre janvier et juillet 2025 ». Les produits appartenant à « 54 des 69 familles, dites “CTM-État” (mise à zéro de l’octroi de mer et de la TVA), présentent une baisse de prix de 10,7 % en moyenne ». Quant aux « 15 autres familles, dites “État+” (mise à zéro de la TVA), elles présentent une baisse de prix de 4,7 % en moyenne ».
L’administration précise que « 94 % des références appartenant à la famille “CTM-État” et 78 % des références appartenant à la famille “État+” voient leurs prix baisser à fin juillet 2025 relativement aux prix moyens observés durant les six mois ayant précédé la signature du protocole ».
Des données vérifiées et un suivi étroit
Ce suivi repose sur des données collectées « en lien avec les services de la préfecture, notamment la direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DEETS) ». La DGCCRF a établi ce bilan grâce à « l’exploitation des données de prix des quatre plus importants distributeurs : CréO (Pli Bel Price et Caraïbe Price), GBH (Carrefour), PARFAIT (Leclerc) et SAFO (Carrefour Market) ».
La préfecture précise que « ces données représentent près de 80 % du marché de la grande distribution à dominante alimentaire en Martinique » et que « les produits relevant du protocole constituent environ 11 % de la totalité des références de ces quatre groupes et 15 % de leur chiffre d’affaires ». Les chiffres ont été vérifiés : « Par sondage et ciblage, ces données ont été contrôlées par les agents de la DEETS de Martinique pour assurer la véracité des données transmises. »
Toutefois, les effets ne sont pas uniformes : « Ces baisses moyennes de prix sont hétérogènes d’un distributeur à l’autre, en raison notamment du positionnement tarifaire des enseignes avant la signature du protocole. »
Un suivi prolongé sur trois ans
Enfin, la préfecture conclut que « le suivi des effets du protocole sur les prix se poursuivra jusqu’au terme de la période d’observation de 36 mois prévue dans le protocole ».
			
    	
			






							
							