La nouvelle centrale biomasse de Sinnamary permettra de couvrir jusqu’à 8 % des besoins électriques du territoire et illustre la stratégie de Voltalia pour une autonomie énergétique durable en Guyane.
Voltalia a mis en service sa centrale biomasse de Sinnamary, d’une puissance de 10,5 MW, un projet appelé à fournir plus de 80 GWh d’électricité renouvelable par an. Selon un communiqué publié le 14 octobre 2025, les premiers feux de chaudière ont été allumés début avril, marquant le lancement des essais techniques. L’installation entre désormais dans sa phase finale avant exploitation complète et devrait, à terme, couvrir près de 8 % de la consommation électrique de la Guyane.
Cette nouvelle unité vient compléter celles de Kourou (1,7 MW) et de Cacao (5,1 MW). Ensemble, elles permettent à Voltalia de doubler quasiment sa capacité locale, atteignant une production susceptible d’alimenter environ 16 % des besoins du territoire.
« La centrale biomasse de Sinnamary marque un tournant pour la Guyane : elle démontre qu’il est possible de produire localement une énergie décarbonée, fiable et compétitive à partir de ressources du territoire. »
Robert Klein, directeur général de Voltalia
Il ajoute que cette installation « contribue directement à renforcer l’autonomie énergétique et la résilience du réseau guyanais ».
Un modèle d’économie circulaire
La centrale s’intègre au Pôle Scierie et Énergie de Petit-Saut, mené par Voltalia et sa filiale Triton Timber. Ce projet, représentant environ 200 millions d’euros d’investissement, associe trois activités : la récolte du bois immergé dans le lac du barrage de Petit-Saut, la transformation annuelle d’environ 9 000 m³ de bois dans une scierie locale et la valorisation énergétique des essences non exploitables.
Voltalia met en avant une « valorisation complète de la ressource », conciliant développement économique, création d’emplois et préservation de l’environnement. L’entreprise précise que le projet, prévu pour une durée d’exploitation de 25 ans, vise à consolider la filière bois locale tout en assurant une production énergétique stable et renouvelable.
« Ce projet illustre la complémentarité entre développement industriel et transition écologique », souligne Voltalia, qui y voit un modèle reproductible sur d’autres territoires disposant d’un fort potentiel de biomasse.
Un acteur global des renouvelables
Présente sur l’ensemble des segments de l’énergie verte — solaire, éolien, hydraulique, biomasse et stockage — Voltalia exploite et construit aujourd’hui plus de 3,3 GW de puissance installée, avec un portefeuille de projets atteignant 17,4 GW.
En Guyane, cette nouvelle centrale confirme la position du groupe comme acteur majeur de la transition énergétique. Voltalia affirme vouloir continuer à « soutenir la souveraineté énergétique des territoires non interconnectés » grâce à une approche fondée sur les ressources locales et la durabilité.








