Signé par la CTG, l’ARS et leurs partenaires, le Plan Régional Santé-Environnement 2024-2028 fixe 26 actions concrètes pour améliorer les conditions de vie et réduire les inégalités en Guyane.
Pour la Collectivité Territoriale de Guyane, la signature du Plan Régional Santé-Environnement 2024-2028, le 30 septembre à l’Hôtel Territorial, « marque un engagement fort et collectif des institutions régionales à améliorer la santé et l’environnement en Guyane ». Ce plan a été élaboré conjointement par la CTG, l’Agence Régionale de Santé (ARS), la Direction Générale des Territoires et de la Mer (DGTM) ainsi que le Groupe Régional Santé Environnement.
Fruit d’une « large concertation entre l’État, la CTG, l’ARS, les collectivités locales et la société civile », le PRSE décline en Guyane les priorités nationales en matière de santé environnementale tout en tenant compte « des spécificités du territoire ». Il comprend « 26 actions structurées autour de cinq axes stratégiques », précisent les deux institutions dans leurs communiqués respectifs.
Un plan adapté aux réalités guyanaises
Ces axes visent d’abord à « vivre dans un environnement favorable à la santé », notamment grâce à l’amélioration de la qualité de l’air intérieur, de la gestion des déchets et de l’aménagement urbain. Le plan ambitionne également de « réduire les inégalités territoriales en matière de santé », en renforçant l’accès à l’eau potable et à l’assainissement.
L’un des volets majeurs concerne la prévention des maladies infectieuses. Selon la CTG, il s’agit de « limiter l’impact des maladies infectieuses émergentes et zoonotiques », dans un territoire exposé aux risques vectoriels. Le PRSE entend aussi « développer une culture partagée en santé-environnement » à travers la formation des professionnels et la sensibilisation du grand public, tout en « améliorant la qualité des ressources alimentaires » grâce au soutien à l’agriculture locale et à la promotion d’une alimentation saine.
L’ARS rappelle que « la santé environnementale constitue un enjeu majeur dans un territoire marqué par des inégalités d’accès à l’eau et à l’assainissement ». L’agence précise qu’« environ 15 % de la population n’a pas un accès direct à un réseau d’eau potable » et que « 82 % des sites de baignade contrôlés en 2022 ont été jugés de qualité insuffisante ». Ces chiffres illustrent les défis auxquels répond le plan, qui s’appuie sur une gouvernance partagée et une mobilisation citoyenne.
Une démarche collective et durable
Le dispositif repose sur trois instances : un comité de pilotage réunissant le préfet, le directeur général de l’ARS et le président de la CTG ; un comité technique chargé de l’animation opérationnelle ; et le Groupe Régional Santé Environnement, « plateforme de concertation » rassemblant services de l’État, collectivités, associations et acteurs socio-économiques.
Le plan a également fait l’objet d’une « consultation publique », ouverte du 8 au 29 septembre 2023, invitant les Guyanais à s’exprimer sur les thématiques prioritaires. Cette démarche, selon l’ARS, « s’inscrit dans une approche participative visant à construire des réponses adaptées aux réalités locales ».
Parmi les actions concrètes annoncées figurent « la mesure de la qualité de l’air dans plusieurs écoles », « l’élaboration d’une charte de qualité pour le marché de Cayenne » ou encore « un accompagnement des communes pour garantir l’accès à l’eau potable ». La CTG souligne que ces actions sont « réalistes, déjà partiellement financées, portées par des acteurs de terrain et répondent à des besoins concrets de la population ».
			
    	
			






							
							