À l’issue d’une rencontre à l’Élysée entre Emmanuel Macron et les élus ultramarins, l’État a ouvert des négociations pour une réforme constitutionnelle incluant la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane. Si l’avancée a été saluée en Martinique, la Guyane a exprimé ses réserves.
Des négociations ouvertes à l’Élysée
Le 30 septembre, Emmanuel Macron a reçu les élus des pays d’Outre-mer pour échanger sur les perspectives d’évolution institutionnelle et le renforcement de l’autonomie des territoires. La rencontre, de plus de trois heures, s’est tenue en présence du ministre des Outre-mer, Manuel Valls.
Selon la CTM, le président « a acté l’ouverture immédiate de négociations pour des évolutions institutionnelles et/ou statutaires en Outre-mer, y compris par une réforme de la Constitution incluant la Martinique, la Guyane et la Guadeloupe ».
Une méthode et un calendrier
Un accord de méthode a été défini : création d’un groupe de travail réunissant élus ultramarins, ministère des Outre-mer, Matignon et l’Élysée, avec pour mission de formuler des propositions d’ici au 31 décembre 2025.
L’objectif : adapter les institutions aux spécificités locales, tout en maintenant le cadre républicain. Le processus s’appuie sur les résolutions votées par les Congrès des élus.
Des positions contrastées
En Martinique, Serge Letchimy a salué « l’esprit d’unité remarquable » entre parlementaires, exécutif et maires. À l’inverse, la Guyane a exprimé ses critiques : la CTG dénonce un « déficit d’information et de clarté » et un « manque de considération pour les attentes de la population ».
Gabriel Serville a regretté « l’absence de préparation de cette rencontre » et refusé de participer au dîner républicain, dénonçant « une dynamique d’infantilisation qui ne saurait perdurer ».
Un tournant pour les Outre-mer
La CTM rappelle que le Congrès des élus de Martinique des 8 et 9 octobre 2025 « restera souverain et fixera la feuille de route » du processus. Des démarches similaires avancent en Guadeloupe, où les élus ont voté pour une collectivité unique dotée d’un pouvoir normatif autonome.
Cette séquence marque un tournant pour les Outre-mer. Son succès dépendra de la capacité des élus locaux à parler d’une seule voix et à formuler des propositions crédibles.
			
    	
			







							
							