Ariane 6 a lancé avec succès le satellite Sentinel-1D le 4 novembre dernier depuis Kourou, renforçant la constellation Sentinel du programme européen Copernicus dédiée à l’observation de la Terre.
Ariane 6 a placé en orbite le satellite Sentinel-1D lors de sa mission VA265, troisième vol commercial du lanceur. Selon le Centre spatial guyanais, le lancement du 4 novembre « s’est déroulé conformément aux plans », avec une mise sur orbite héliosynchrone à environ 693 km. La Cité de l’espace rappelle pour sa part que le tir a eu lieu « à 22h03 depuis le pas de tir ELA-4 », en configuration Ariane 62, c’est-à-dire avec deux propulseurs d’appoint.
Le déroulé du vol s’est effectué selon la séquence attendue : allumage du moteur Vulcain 2.1, mise à feu des propulseurs latéraux, séparation de ces derniers un peu plus de deux minutes après le décollage, puis largage de la coiffe trois minutes plus tard. L’étage principal s’est séparé autour de la huitième minute, laissant place à l’allumage du moteur Vinci, chargé de la mise à poste finale du satellite. Sentinel-1D a été libéré environ 34 minutes après le lancement, avant qu’une manœuvre de désorbitation ne soit réalisée afin de permettre le retour atmosphérique de l’étage supérieur, un choix destiné à éviter la production de nouveaux débris.
Un renfort stratégique pour l’observation de la Terre
Sentinel-1D est présenté par la Cité de l’espace comme « le quatrième satellite de la mission Sentinel-1 », élément majeur du programme Copernicus piloté par la Commission européenne et l’Agence spatiale européenne. Il embarque un radar à ouverture synthétique permettant d’acquérir des images quelles que soient les conditions météorologiques, de jour comme de nuit. Les données produites servent notamment à surveiller la fonte des glaces, les évolutions de relief, les phénomènes côtiers ou encore à appuyer la gestion des crises naturelles.
Le satellite vient remplacer Sentinel-1A, dont la fin de vie opérationnelle approche. Il introduit par ailleurs des améliorations techniques, parmi lesquelles une antenne AIS dédiée au suivi maritime, ainsi qu’un récepteur compatible avec le système européen Galileo, dans le but d’améliorer la précision de son positionnement orbital.
Pour le Centre spatial guyanais, cette mission confirme « la fiabilité » du lanceur et sa capacité à répondre aux besoins d’accès autonome de l’Europe à l’espace. Elle s’inscrit dans une trajectoire de montée en puissance progressive d’Ariane 6, devenue l’un des piliers du maintien d’une capacité européenne souveraine dans les opérations d’observation de la Terre.










