Les Antilles Guyane ont participé du 17 au 19 novembre à Bruxelles aux 30 ans de la CPRUP et au Forum des RUP, où les neuf régions ont adopté une Déclaration commune contestent les propositions du futur cadre financier 2028-2034.
Les territoires des Antilles Guyane ont porté une position commune lors de plusieurs rencontres organisées à Bruxelles, consacrées à l’avenir des régions ultrapériphériques. Ces travaux ont abouti à la remise d’une Déclaration commune aux institutions européennes, comme l’indique la Collectivité territoriale de Martinique dans un communiqué daté du 19 novembre.
La CTM précise qu’Alexandre Ventadour a représenté la Martinique lors de la célébration des trente ans de la Conférence des Présidents des RUP organisée par la Région Guadeloupe et au Forum de haut niveau conduit par Raffaele Fitto. Elle rapporte que « la Martinique a cosigné avec les Açores, Madère, les Canaries, la Guadeloupe, la Guyane, Saint-Martin, la Réunion et Mayotte, la Déclaration de la Conférence des Présidents des RUP sur le cadre financier pluriannuel 2028-2034 ». La Région Guadeloupe souligne pour sa part que les RUP « célèbrent 30 ans d’unité en rejetant les propositions du Cadre financier pluriannuel 2028-2034 de la Commission » et que la Déclaration a été « votée à l’unanimité des neuf RUP ».
Dans son communiqué publié le 17 novembre, la Région Guadeloupe indique que la Déclaration vise à « rejeter les propositions initiales de la Commission européenne » et que les présidents des RUP « s’alarment d’une ré-orientation de la politique de cohésion jugée dangereuse ». Elle précise que ces propositions risqueraient d’induire « une dilution des politiques spécifiques ciblant les RUP et des financements vitaux, à l’instar du POSEI qu’il faut renforcer ». Le texte ajoute que ces orientations constituent « une violation flagrante de l’article 349 du Traité sur le Fonctionnement de l’Union Européenne ». La CPRUP rappelle également que les RUP « ne sont pas de simples réceptacles de la solidarité européenne, mais des atouts stratégiques majeurs ».
La Collectivité territoriale de Martinique met en lumière les mêmes préoccupations. Elle affirme que « l’article 349 du TFUE […] doit être protégé » car il représente « un outil au service du développement endogène ». Elle insiste sur la nécessité de sanctuariser les programmes existants, en précisant que « les programmes spécifiques existants pour les RUP comme le POSEI et le FEAMPA doivent être sanctuarisés » et que le POSEI « doit être également élargi aux filières agricoles vivrières ». La CTM souligne aussi l’importance de « financements ciblés pour la résilience, l’autonomie énergétique, les transports en commun, la sécurisation des infrastructures, l’accès au numérique ».
Les Antilles Guyane rappellent enfin que le dialogue direct avec l’Union doit être préservé. La CTM indique qu’il est primordial « d’associer les acteurs concernés à la conception des programmes européens » et de protéger les projets régionaux d’arbitrages nationaux trop éloignés des réalités locales. Les RUP porteront désormais ces demandes auprès des instances européennes dans le cadre des discussions ouvertes au Forum des RUP.









