Le 6 novembre, l’Agence régionale de santé de Guadeloupe a signalé une soixantaine de cas de leptospirose depuis le début de l’année 2025 et rappelé les précautions à adopter.
L’Agence régionale de santé (ARS) de Guadeloupe a publié le 6 novembre 2025 un communiqué alertant sur la recrudescence de cas de leptospirose. Selon l’ARS, « une soixantaine de cas ont été recensés en 2025, dont 22 entre septembre et octobre, et un décès est à déplorer ».
L’ARS souligne que « la saison cyclonique et le passage de phénomènes météorologiques engendrent le plus souvent une augmentation du risque d’attraper des maladies transmises par les rongeurs ». Ce risque s’accroît notamment « lors des opérations de nettoyage à grande eau, en extérieur, avec parfois des séjours prolongés des pieds et des mains dans l’eau sans protection ».
L’agence invite la population à adopter plusieurs gestes de prévention : « Portons des protections lors des opérations de nettoyage extérieures », « soyons particulièrement vigilants si nous présentons des coupures, plaies ou tout autre problème de peau » et « lavons-nous systématiquement les mains après contact avec un animal, de l’eau ou de la boue potentiellement contaminés ». Elle recommande également de pratiquer les activités de loisirs en eau douce « dans des zones de baignade régulièrement contrôlées par l’ARS ».
Les symptômes décrits sont variés : « La maladie se présente comme une grippe avec parfois fièvre persistante, maux de tête, douleurs musculaires et articulaires, nausées, vomissements, jaunisse au niveau de la peau et des yeux. » L’ARS conseille de « consulter au plus vite un médecin traitant » en cas de fièvre prolongée, la prise en charge devant être « la plus rapide possible ».
Une maladie bactérienne transmise par l’eau souillée
Selon le ministère de la Santé, la leptospirose est une infection provoquée par des bactéries du genre Leptospira, présentes dans les urines d’animaux, notamment les rats. L’être humain se contamine « par contact direct ou indirect avec l’eau, la boue ou les sols souillés », souvent lors d’activités de plein air ou agricoles. L’incubation varie de quatre à quatorze jours. Dans les formes graves, la maladie peut atteindre le foie ou les reins.
L’ARS invite enfin la population à maintenir une vigilance particulière pendant la saison humide et rappelle que la prévention reste le moyen le plus efficace : porter gants et bottes, éviter le contact avec les eaux stagnantes et se laver soigneusement les mains après toute activité exposée.










