Le 8 novembre, le préfet de Guyane a réagi à un article du Figaro paru le 4 novembre, contestant des chiffres et la présentation de la situation migratoire dans le département.
Le préfet de la région Guyane, Antoine Poussier, a réagi le 8 novembre à un article du Figaro intitulé « Les services de l’État sont débordés : la Guyane, porte béante de l’immigration illégale en Europe », publié le 4 novembre 2025. Selon le communiqué officiel, il s’agit de « rétablir la réalité des faits ».
Le représentant de l’État indique avoir « pris connaissance avec une extrême attention de l’article publié le 4 novembre ». Il estime que ce texte « présente un caractère sensationnaliste » et qu’il comporte « plusieurs inexactitudes et approximations qu’il convient de corriger ».
Le préfet souligne tout d’abord que « la Guyane se situe en Amérique du Sud » et qu’il est « inexact de parler d’une porte béante de l’immigration illégale en Europe ». Il précise que « les étrangers en situation irrégulière ne sont évidemment pas autorisés à quitter Cayenne en avion pour rejoindre Paris ».
Sur la question de l’aide médicale d’État, le communiqué rectifie les chiffres avancés par le journal : « La dépense en 2024 s’élèvera à 85 millions d’euros et non à 1,4 milliard comme indiqué dans l’article. » Le préfet ajoute que « le nombre de bénéficiaires est d’un peu moins de 31 000 personnes ».
Concernant la démographie, la préfecture indique que « le nombre de naissances en 2024 s’élève à 6 600 », alors que Le Figaro évoquait un chiffre compris « entre 7 000 et 8 000 ».
Le texte corrige également les données relatives aux flux migratoires : « Les arrivées de demandeurs d’asile se font majoritairement par le Brésil et non par le Suriname. » Le préfet précise en outre que « le nombre de demandes d’asile a diminué de moitié en 2024 ».
Vers une représentation plus équilibrée du territoire
Le représentant de l’État regrette la description jugée « extrêmement dépréciative » de la commune de Saint-Laurent-du-Maroni. Le communiqué affirme qu’il s’agit au contraire d’une ville « dynamique » et souligne « la vitalité d’une jeunesse en uniforme scolaire qui remplit chaque jour les rues à la fin des classes ».
La préfecture estime que l’article du Figaro « donne une image réductrice de la Guyane » et appelle à « une lecture plus équilibrée de la situation ». Le texte insiste sur la nécessité de rappeler que « les services de l’État sont pleinement mobilisés pour faire face aux enjeux migratoires » et que « la Guyane ne se résume pas à une seule problématique ».
Le préfet invite enfin à « mieux faire connaître la réalité du territoire », rappelant que « la Guyane est un département français à part entière, confronté à des défis réels, mais aussi riche d’une population jeune et dynamique ».










