Nommée le 12 octobre ministre des Outre-mer, Naïma Moutchou, députée Horizons et proche d’Édouard Philippe, succède à Manuel Valls dans un contexte d’instabilité politique et de défis institutionnels majeurs.
« On ne choisit pas les circonstances, seulement la manière d’y faire face. Par fidélité à l’État et par devoir envers nos compatriotes des Outre-mer, j’accepte la responsabilité qui m’est confiée. Je mettrai toute mon énergie à leur service, avec une attention très immédiate pour la Nouvelle-Calédonie »
Naïma Moutchou, sur X
Cette arrivée au ministère des Outre-mer intervient à la suite du remaniement du gouvernement dirigé par Sébastien Lecornu. Le nouveau Premier ministre, désigné après la démission de François Bayrou, a expliqué sur X, après avoir démissionné une semaine plus tôt quelques heures après sa nomination, puis être finalement renommé : « J’accepte – par devoir – la mission qui m’est confiée par le Président de la République de tout faire pour donner un budget à la France pour la fin de l’année et de répondre aux problèmes de la vie quotidienne de nos compatriotes. » Il ajoutait : « Il faut mettre un terme à cette crise politique qui exaspère les Français et à cette instabilité mauvaise pour l’image de la France et ses intérêts. »
Une élue Horizons issue de la droite modérée
Née en 1980 à Ermont, dans le Val-d’Oise, Naïma Moutchou est avocate de formation. Élue députée en 2017, elle rejoint le parti Horizons fondé par Édouard Philippe, dont elle incarne la ligne libérale et républicaine. Réélue en 2022, elle devient vice-présidente de l’Assemblée nationale et membre de la commission des Lois.
Dans son parcours parlementaire, elle s’est distinguée sur des dossiers de réforme institutionnelle et de justice, notamment comme rapporteure de la loi contre la manipulation de l’information. Attachée à la transparence et au dialogue, elle défend « une action publique fondée sur la cohérence » et sur « le respect des équilibres territoriaux ».
Si elle n’avait encore jamais exercé de fonction exécutive liée aux Outre-mer, Naïma Moutchou a suivi plusieurs missions d’information sur la Nouvelle-Calédonie et la décentralisation. Elle y avait plaidé pour « davantage de marge d’action aux collectivités dans le cadre républicain » et pour « une reconnaissance des spécificités locales ». Son entourage indique qu’elle souhaite « travailler avec les élus et les populations dans la confiance et la clarté ».
Une transition marquée par le départ de Manuel Valls
Naïma Moutchou succède à Manuel Valls, qui a quitté le gouvernement le 13 octobre. L’ancien Premier ministre a confié à la 1ʳᵉ : « Je quitte sans regret le gouvernement au vu de la situation politique et de ce que nous vivons depuis plusieurs jours. Mais je quitte avec beaucoup de tristesse ce ministère où j’ai beaucoup appris, et je pense qu’il y avait encore beaucoup à faire pour les territoires ultramarins. Notamment contre la vie chère, contre l’insécurité, pour les dossiers de la Nouvelle-Calédonie, mais aussi pour la reconstruction de Mayotte. »
			
    	
			







							
							