Selon le rapport de la DREES publié en septembre 2025, les Antilles-Guyane enregistrent des taux d’IVG parmi les plus élevés du territoire national, bien au-delà de ceux observés dans l’Hexagone.
Des taux supérieurs à la moyenne nationale
Dans son étude, la DREES constate que « le taux de recours à l’IVG standardisé sur l’âge est de 32,1 ‰ dans les DROM, contre 16,6 ‰ dans l’Hexagone ». Elle souligne qu’« en Guadeloupe et en Guyane, les taux sont particulièrement élevés », atteignant respectivement 46,7 ‰ et 44,9 ‰, tandis qu’« en Martinique, le taux est de 36,7 ‰ ».
Un recours croissant aux IVG hors établissement
Le rapport observe également que « la proportion d’IVG réalisées hors établissement est très élevée dans les DROM (57 % en 2024 contre 45 % dans l’Hexagone) » et précise qu’« elle atteint 79 % en Guyane ».
Cette situation traduit un recours important à l’IVG médicamenteuse en ville ou dans les centres de santé, conséquence des évolutions récentes : « la part des IVG hors établissement, qui était stable autour de 28 % jusqu’en 2019, a fortement augmenté à la suite des mesures prises pendant la crise sanitaire ».
Des spécificités territoriales
- Guyane : taux brut (46,5 ‰) surestimé par la présence de femmes non résidentes, notamment du Surinam et du Brésil. Proportion élevée de mineures (21,7 %).
 - Guadeloupe : taux de recours standardisé de 46,7 ‰, supérieur à la moyenne nationale.
 - Martinique : taux standardisé de 36,7 ‰ avec 13,6 % de mineures concernées.
 
Une méthode médicamenteuse dominante
La DREES rappelle que « la méthode médicamenteuse est aujourd’hui la plus utilisée », représentant près de 80 % des IVG en France en 2024, avec des proportions similaires dans les DROM.
Elle conclut que les écarts entre Hexagone et DROM s’expliquent par des contextes démographiques, sociaux et d’offre de soins spécifiques.
			
    	
			







							
							