Le 1er septembre, le COJ a remis à Manuel Valls un rapport sur la jeunesse ultramarine. Avec une vingtaine de propositions, il répond à leurs difficultés. Son président en avait présenté les lignes directrices dans une tribune.
« Répondre à la détresse des jeunes d’Outre-Mer n’est pas une option, c’est un impératif républicain ». C’est par cette formule, publiée le 26 juillet 2025 sur Facebook, qu’Hugo Huet, président du Conseil d’Orientation des politiques de Jeunesse (COJ), alerte sur la situation de la jeunesse ultramarine. Le même jour, dans les colonnes du quotidien La Tribune, il présentait les premières pistes d’un rapport remis le 1er septembre au ministre des Outre-mer, Manuel Valls.
Dans ce texte comme dans son message, Hugo Huet revient sur la démarche engagée par l’institution qu’il dirige : « depuis plusieurs mois, le Conseil d’Orientation des politiques de Jeunesse s’est intéressé à la situation des jeunes dans les Outre-Mer ». Pour avancer, précise-t-il, « nous avons mené plusieurs auditions d’acteurs engagés dans ces territoires et écouté les témoignages de plus de 2650 jeunes ultramarins qui ont participé à notre grande consultation ».
De ce travail ressort une inquiétude profonde : « le lien entre les jeunes d’Outre-Mer et la République se fracture ». La jeunesse ultramarine dit ressentir un écart croissant entre ses attentes et la promesse d’égalité portée par la République. Selon le président du COJ, « beaucoup expriment une impression d’abandon, d’assignation à résidence, de rupture avec la promesse d’égalité ».
Pour ne pas laisser cette fracture s’aggraver, le COJ propose une série de mesures. Hugo Huet annonce ainsi : « pour y répondre, nous formulons une vingtaine de propositions dans un rapport à paraître prochainement, et dont vous pouvez découvrir, dans cette tribune, les premières pistes ». Ces recommandations visent plusieurs domaines clés : la formation, l’enseignement supérieur, la culture, le sport, mais aussi la mobilité, la santé mentale et l’emploi.
Un appel à agir sans délai
La tribune insiste sur l’urgence d’une réponse rapide. Hugo Huet écrit : « en matière de formation professionnelle, d’accès à l’enseignement supérieur, à la culture et aux infrastructures sportives, en matière de mobilités, de santé mentale, d’emploi, la situation est urgente. Il faut agir, et vite ».
En s’appuyant sur les témoignages des jeunes, le COJ met en avant un besoin de reconnaissance et de perspectives. La consultation a montré que la jeunesse ultramarine ne demande pas seulement des améliorations matérielles ; elle réclame d’abord l’égalité de droits et la possibilité de se projeter dans l’avenir.
Le choix de s’exprimer à la fois sur les réseaux sociaux et dans un quotidien national témoigne de la volonté de placer la question au centre du débat public. Le rapport remis au ministre s’inscrit dans cette dynamique : il doit servir de levier pour engager des politiques publiques concrètes, adaptées aux réalités locales.
En articulant auditions, consultation et recommandations, le COJ entend éviter le risque d’un décrochage durable. La jeunesse ultramarine, telle qu’elle s’exprime à travers ces travaux, envoie un signal clair : elle veut être entendue et pleinement reconnue. Pour Hugo Huet, l’exigence ne peut plus être différée : « il faut agir, et vite ».
			
    	
			







							
							