Le député Max Mathiasin interroge Éric Lombard sur les tarifs d’assurances dans les Outre-Mer, jugés excessifs pour les ultramarins.
Face à la flambée des prix des assurances dans les Outre-mer, un député de Guadeloupe réclame des explications précises et des mesures fortes. Dans une question écrite datée du 19 août 2025, le député guadeloupéen Max Mathiasin a interpellé Éric Lombard, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Il attire l’attention du Gouvernement sur « les tarifs très élevés des assurances dans les territoires d’Outre-Mer », un problème qui touche directement les ménages comme les entreprises. Selon lui, « que ce soit pour les particuliers ou pour les entreprises, le niveau des tarifs est manifestement supérieur à celui constaté en France hexagonale ».
Le député pointe une situation devenue insoutenable pour de nombreux assurés. Comme il l’écrit dans son intervention, « cette différence de traitement tarifaire pénalise injustement les habitants de ces territoires déjà confrontés à des surcoûts liés à l’éloignement et aux contraintes géographiques ». Ces écarts se répercutent sur des dépenses essentielles, qu’il s’agisse de la couverture habitation, automobile ou encore professionnelle.
Un appel à la transparence et à l’action
Max Mathiasin demande au ministre de justifier clairement ces disparités. Dans sa question, il souligne que « les compagnies d’assurance invoquent le niveau de sinistralité et les risques naturels accrus » mais il estime que cette explication ne suffit pas. Il insiste sur la nécessité de « rendre publique la méthodologie exacte ayant conduit à de tels tarifs, afin que la population puisse en comprendre les fondements ».
L’élu de Guadeloupe interroge aussi le ministre sur l’action que compte entreprendre l’État pour corriger cette situation. Il estime que « le Gouvernement ne peut rester indifférent à cette discrimination économique qui fragilise le pouvoir d’achat et la compétitivité des territoires ultramarins ». Pour lui, il s’agit d’une question de justice sociale mais aussi d’égalité républicaine.
Des conséquences lourdes pour les ultramarins
Dans son intervention, Max Mathiasin rappelle que ces tarifs pèsent particulièrement sur les familles modestes. Il écrit que « les ultramarins doivent souvent consacrer une part disproportionnée de leurs revenus à leurs assurances », ce qui réduit d’autant leur capacité à faire face aux autres dépenses essentielles. Il insiste également sur l’impact économique, en indiquant que « les entreprises locales, déjà fragilisées par l’éloignement et le coût du transport, voient leur compétitivité encore réduite par ces surcoûts assurantiels ».
Pour le député, il y a urgence à trouver des solutions adaptées. Il considère que « les ultramarins ne peuvent être traités comme des assurés de seconde zone » et demande que des mesures correctrices soient mises en place rapidement. Parmi celles-ci, il suggère « une réflexion sur une mutualisation plus équitable des risques entre l’Hexagone et les Outre-Mer ».
Une interpellation qui attend des réponses concrètes
La démarche de Max Mathiasin vise avant tout à obtenir des garanties du ministre de l’Économie. Sa question écrite conclut sur un appel clair : « il est indispensable que le Gouvernement engage une action vigoureuse afin de rétablir l’équité entre assurés de l’Hexagone et assurés des Outre-Mer ». Le député attend désormais qu’Éric Lombard précise les pistes envisagées pour corriger ces inégalités tarifaires.