Le 24 juin 2025, une mission flash a présenté devant la délégation aux Outre-mer un rapport sur l’augmentation des prix des colis postaux.
Mardi 24 juin 2025 après-midi, la mission flash sur l’augmentation des prix des colis postaux a présenté une communication devant la délégation aux Outre-mer. Selon le rapport rendu public par l’Assemblée nationale, les rapporteurs Emeline K/Bidi, Karine Lebon, Stéphane Lenormand, Max Mathiasin, Jean-Philippe Nilor, Jean-Hugues Ratenon et Jiovanny William avaient pour mandat d’examiner « les raisons de la forte hausse des coûts d’acheminement des colis » et d’identifier les pistes permettant de garantir « un service efficace et abordable pour les habitants des territoires ultramarins ».
Les rapporteurs rappellent que la hausse des tarifs est vécue comme « une injustice territoriale supplémentaire » par de nombreux usagers. Ils soulignent que l’augmentation du prix des envois de colis « accentue les inégalités déjà subies par les ultramarins en raison de l’éloignement et de l’insularité ». Le rapport note que l’acheminement des colis est « un service essentiel de continuité territoriale », mais qu’il « coûte aujourd’hui deux à trois fois plus cher que dans l’Hexagone ».
Un service public fragilisé par des tarifs jugés excessifs
La mission flash insiste sur la nécessité de réaffirmer le rôle de La Poste comme opérateur de service universel. Elle relève que « la notion même de service public est mise en cause lorsque les tarifs deviennent prohibitifs ». Les rapporteurs expliquent que, pour les ménages modestes, la cherté des envois « se traduit concrètement par une impossibilité d’accéder à certains biens, de maintenir les liens familiaux ou de développer une activité économique ».
Le rapport pointe également la situation des petites entreprises, qui doivent faire face à « des coûts logistiques disproportionnés qui pèsent sur leur compétitivité ». Selon les rapporteurs, l’augmentation des tarifs postaux « constitue un frein à l’essor du commerce en ligne, particulièrement important dans les territoires ultramarins où l’offre locale est limitée ».
La mission rappelle que la réforme du service postal ne peut être dissociée d’un engagement fort de l’État. Elle préconise « d’introduire un mécanisme de péréquation permettant d’atténuer les écarts de prix entre l’Hexagone et les Outre-mer ». Cette solidarité nationale devrait reposer sur « une mutualisation des coûts entre l’ensemble des usagers du service postal ».
Les rapporteurs notent qu’une telle mesure représenterait « un effort limité au regard du budget global de La Poste, mais un gain considérable en termes d’égalité et de cohésion nationale ». Ils affirment que « quelques centimes de contribution par colis suffiraient à compenser les surcoûts ultramarins ».
La communication présentée le 24 juin conclut à la nécessité d’une action rapide. Le rapport affirme que « l’accès à un service postal abordable est une condition de l’égalité républicaine ». Il appelle à « renforcer les moyens de régulation, clarifier les obligations de La Poste et mobiliser l’État pour garantir la continuité territoriale ».
À l’issue de cette présentation, la mission flash insiste sur l’urgence de mesures concrètes. Comme le résume le document officiel, « la réponse à la hausse des tarifs postaux doit être à la hauteur de l’enjeu : permettre aux ultramarins de bénéficier du même droit au service public que l’ensemble des citoyens ».