Le gouvernement publie trois décrets clés pour mieux encadrer les prix et renforcer les observatoires dans les territoires ultramarins, répondant ainsi à l’urgence du pouvoir d’achat.
Le 31 juillet 2025, le ministère des Outremer a publié trois décrets visant à freiner la flambée des prix dans les territoires ultramarins. Dans son communiqué officiel, le ministère souligne que ces mesures représentent « une première réponse réglementaire, 24 h à peine après la présentation du projet de loi en Conseil des ministres ».
Décret 1 : Bouclier qualité-prix (BQP)
Le premier décret concerne le bouclier qualitéprix (BQP), dispositif clé qui garantit des produits essentiels à prix maîtrisés. Le texte prévoit désormais « d’élargir la liste des produits couverts par le BQP » et d’« associer davantage d’acteurs, notamment les représentants des consommateurs, aux négociations portant sur la fixation des prix ». Il vise aussi à « améliorer la transparence et la lisibilité des produits concernés pour les consommateurs », comme le précisent clairement les dispositions officielles du décret publié par le ministère des Outremer.
Décret 2 : Observatoires des prix, des marges et des revenus (OPMR)
Le second décret porte sur les Observatoires des prix, des marges et des revenus (OPMR), indispensables pour surveiller l’évolution des tarifs. Il impose que chaque OPMR soit dirigé par un président dédié à l’échelle régionale, et prévoit d’« élargir les missions des observatoires, notamment en renforçant les enquêtes auprès des consommateurs ». Ces orientations figurent explicitement dans le texte officiel du décret destiné à renforcer le rôle des observatoires.
Décret 3 : Contrôle des pratiques commerciales et des prix
Le troisième décret vise à renforcer le contrôle des pratiques commerciales et des prix. Il instaure « des modalités renforcées de contrôles et de sanctions à l’encontre des acteurs économiques ne respectant pas les engagements pris dans le cadre du BQP ou les règles des marchés », comme le détaille le décret officiel publié par le ministère.
Manuel Valls, ministre d’État chargé des Outremer, a souligné dans le communiqué officiel que « vivre dans les Outremer ne doit pas être un luxe. Je veux briser une situation qui n’a que trop duré ».
Une circulaire adressée aux préfets ultramarins mi-juillet
Pour rappel, une circulaire ministérielle intitulée « Instructions à l’intention des préfets pour le pilotage et l’animation des services et missions visant à lutter contre la vie chère dans les Outremer », rédigée le 10 juillet 2025 par le ministère d’État, ministre des Outremer, en association avec les ministres de l’économie, de l’agriculture et une ministre déléguée chargée du commerce, avait été mise en ligne le 28 juillet 2025. Ce document, communiqué officiellement aux préfets des territoires ultramarins, se présentait comme une ligne directrice ministérielle visant à structurer une politique ultramarine forte contre le renchérissement du coût de la vie. La circulaire insistait sur l’importance d’« intensifier les contrôles, renforcer la communication autour des dispositifs de lutte contre la vie chère, et organiser des conférences annuelles dédiées », tout en fixant que la lutte contre la vie chère soit une « priorité absolue » pour 2025 portée par les préfets.
Pour le gouvernement, ces trois décrets, qui viennent compléter la circulaire, traduisent sa volonté d’« agir sur tous les leviers » pour contenir les écarts de prix souvent disproportionnés dans les Outremer et améliorer durablement le pouvoir d’achat des populations locales.