Après des agressions choquantes contre des soignants en Guyane, l’ARS a annoncé ce lundi 24 mars, un plan d’urgence pour renforcer leur sécurité et prévenir de nouvelles violences.
Face à l’indignation suscitée par les récentes agressions de deux infirmières libérales, l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Guyane a réuni ce lundi les acteurs du secteur pour acter un plan d’action immédiat. Quatre engagements ont été pris pour renforcer la sécurité des soignants, en première ligne sur le terrain.
Une riposte en quatre axes
L’ARS mise sur une approche globale pour lutter contre les violences :
- Une campagne de sensibilisation contre les violences faites aux soignants
- Le financement de formations en sécurité et autodéfense
- Le déploiement renforcé des boutons d’alerte
- Un Observatoire local des violences pour recenser les agressions, accompagner les victimes et coordonner la réponse des autorités
Une mobilisation sans précédent
Ce plan d’urgence fait suite à des événements d’une violence inouïe. Mercredi et jeudi derniers, une infirmière libérale a été violée à Maripasoula, une autre braquée avec une arme à feu à Matoury. En réaction, une vague de mobilisation a traversé la Guyane. Dès vendredi, les professionnels de santé ont organisé des rassemblements et observé un arrêt des soins d’une heure.
Ce lundi, alors que la réunion battait son plein à l’ARS, une cinquantaine d’infirmiers se sont rassemblés devant les locaux pour manifester leur soutien aux victimes et réclamer des mesures immédiates. Aux Antilles, un débrayage solidaire a également eu lieu, preuve que l’émotion dépasse les frontières de la Guyane.
Une enquête en cours
L’émotion est forte, mais la réponse s’organise aussi sur le terrain judiciaire. Vendredi, deux suspects ont été interpellés à Maripasoula et Papaïchton dans le cadre de l’enquête sur le viol de l’infirmière. Leur garde à vue a été levée samedi, mais les investigations se poursuivent.
Le message est clair : ces violences ne resteront pas impunies. Avec ces nouvelles mesures, l’ARS et les autorités espèrent renforcer la sécurité des soignants et mettre un coup d’arrêt à l’escalade des agressions.
Kaïs – redaction@cap-infos.fr