Il y a 25 ans, une coulée de boue emportait vies et bâtiments à Cabassou. En 2025, la Guyane se souvient et rend hommage aux victimes.
Le 19 avril 2000, une coulée de boue dévastait le flanc du mont Cabassou, à Rémire-Montjoly. En quelques minutes, 300 000 m³ de terre et de roches dévalaient la pente à près de 40 km/h, ensevelissant l’usine Cilama, plusieurs habitations et des véhicules sur la RN3. Dix personnes y perdirent la vie. Vingt-cinq ans plus tard, la Guyane n’oublie pas.
Une marche aux flambeaux pour honorer les victimes
Ce jeudi 17 avril 2025, une série de commémorations a rassemblé familles, officiels et citoyens autour du souvenir de cette catastrophe. À l’initiative de la Collectivité territoriale de Guyane, de la ville de Rémire-Montjoly et du Mouvement de décolonisation et d’émancipation sociale (MDES), le giratoire d’Atilla-Cabassou a été renommé temporairement « 19 avril 2000 ». Une marche aux flambeaux, suivie d’un moment de recueillement devant la stèle commémorative, a marqué l’émotion collective.
Préserver la mémoire pour prévenir l’avenir
La Collectivité territoriale de Guyane a également lancé un appel à témoignages, invitant les Guyanais à partager leurs souvenirs et émotions liés à l’événement. Une manière de faire vivre la mémoire, mais aussi de sensibiliser les plus jeunes aux risques naturels.
En 2010, la justice avait reconnu la responsabilité de l’État, en la limitant aux deux tiers des préjudices, estimant la catastrophe prévisible en raison d’épisodes similaires survenus en 1983 et 1990. Deux décennies plus tard, le drame de Cabassou demeure une blessure ouverte, mais aussi un appel constant à la vigilance et à la solidarité.
Les victimes
- Roger Lapiquionne
- Henri Courteau
- Gérard Gruel
- Waldomir Rusland
- Étienne Dorlipo
- Christelle Dorlipo
- Charles Boniface
- King Oesman
- Patrick Lutchman
- Jean-Michel Zacharie
Kaïs – redaction@cap-infos.fr