La Transat Café L’OR a livré ses premières arrivées à Fort-de-France après une traversée entre Le Havre et la Martinique.
Les premiers bateaux de la Transat Café L’OR ont franchi la ligne à Fort-de-France le 5 novembre, après plusieurs milliers de milles parcourus entre la Normandie et les Antilles. Tom Laperche et Franck Cammas (SVR-Lazartigue) ont remporté la Transat Café L’Or. Ils ont passé la ligne d’arrivée à 22 h 13 heure locale (02 h 13 GMT), après 10 jours, 13 heures et 3 minutes de course. Thomas Coville et Benjamin Schwartz ont franchi en deuxième position la ligne d’arrivée des Ultim en baie de Fort-de-France à 02 h 40 (heure locale, 07 h 44 à Paris), soit 4 h 26 min 11 sec après SVR-Lazartigue.
L’organisation rappelle que près de deux cents marins étaient au départ, représentant l’ensemble des grandes classes de course au large. La diversité des bateaux — trimarans ULTIM, Ocean Fifty, IMOCA et Class40 — a donné lieu à des batailles tactiques parfois à vue, parfois étirées sur l’Atlantique.
Dans la catégorie ULTIM, les plus rapides ont encore imposé leur cadence. Chez les IMOCA, la lutte a été marquée par des options de route différentes au passage des dorsales, avec des écarts qui se sont réduits à l’approche de la Martinique, lorsque les alizés se sont stabilisés.

Fort-de-France au cœur de la course
Le village d’arrivée a ouvert ses portes le 5 novembre sur le front de mer de la Pointe Simon, permettant aux équipages, au public martiniquais et aux visiteurs de se rencontrer dans des espaces dédiés. L’organisation indique qu’il s’agit de prolonger l’événement au-delà de l’aspect purement sportif, en valorisant échanges, médiation maritime et accueil des marins.
La Martinique est désormais un point d’ancrage régulier pour les grandes transatlantiques hivernales. L’implantation du village, les pontons accessibles, la mise en avant des savoir-faire locaux et l’implication des collectivités renforcent cette place. Les arrivées ont été saluées dans la baie par un public nombreux, dans une ambiance de fête portuaire.
Sur le plan sportif, la Transat Café L’Or confirme son rôle de laboratoire stratégique : gestion de la fatigue en équipage réduit, fiabilité technique sur longues distances et lecture météorologique précise des systèmes atlantiques. Les derniers milles, souvent déterminants, ont rappelé que la vitesse ne suffit pas sans constance.
L’édition marque à nouveau l’importance de cette transat dans le calendrier : performante, exigeante, et ancrée dans un territoire d’accueil qui lui donne sa dimension humaine.









