La création officielle du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Guyane sera signée à Cayenne en présence de Manuel Valls. Cette nouvelle structure regroupera les hôpitaux de Cayenne, Kourou et Saint-Laurent du Maroni, avec pour objectif de renforcer l’offre de soins, la formation médicale et la recherche sur le territoire.
Ce lundi, un moment historique se jouera en Guyane avec la signature officielle de la création du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Guyane, en présence de Manuel Valls.
Cet acte symbolique et concret vient couronner des années de mobilisation locale pour un système de santé plus adapté aux réalités guyanaises.
Jusqu’à présent, la Guyane ne disposait pas de CHU à part entière. Pourtant, les enjeux y sont immenses : un territoire vaste, des zones enclavées, une démographie en forte croissance, et une diversité de pathologies, notamment infectieuses et tropicales, qui nécessitent une réponse sanitaire à la fois structurée, accessible et experte. L’actuel Centre Hospitalier de Cayenne constitue le socle de ce futur CHU, qui fédérera également les établissements de Kourou et Saint-Laurent du Maroni.
Une formation médicale ancrée dans le territoire
Le projet ne se limite pas à une réforme hospitalière. Il s’agit également de développer un pôle universitaire médical à part entière.
Grâce à ce CHU, les étudiants guyanais en santé pourront suivre une part plus importante de leur formation sur place, au contact du terrain, avec l’appui de l’Université de Guyane et de partenaires académiques nationaux. Cela favorisera l’émergence de vocations locales et facilitera la fidélisation des professionnels de santé dans la région.
Un pôle de recherche tourné vers les enjeux amazoniens
Le CHU aura aussi pour mission de porter la recherche sur des problématiques de santé propres à la Guyane, telles que les maladies vectorielles, les pathologies infectieuses ou encore les conditions de santé liées à l’éloignement géographique et aux inégalités sociales. Ce sera un centre de soin, de formation et d’innovation, en lien étroit avec les populations du littoral comme de l’intérieur.
La signature de lundi ne représente donc pas simplement une étape administrative. Elle traduit une volonté forte de l’État d’apporter des réponses concrètes et durables aux besoins sanitaires du territoire, tout en valorisant ses compétences et ses talents. Avec ce CHU, la Guyane renforce sa capacité à soigner, à former et à rayonner.