Surinam Airways a suspendu début juin sa liaison aérienne entre Paramaribo (Suriname) et Cayenne (Guyane), relancée en février 2025 après sept ans d’interruption. Cette décision fait suite à une interdiction des autorités européennes empêchant les compagnies surinamaises de survoler l’espace aérien de l’Union européenne, incluant la Guyane.
Relancée en grande pompe en février dernier, la liaison aérienne entre Paramaribo et Cayenne par Surinam Airways a déjà été suspendue. Depuis début juin, plus aucun avion de la compagnie surinamaise ne relie la Guyane au Suriname. Une pause brutale qui jette le flou sur la viabilité de cette route régionale pourtant très attendue.
Un décollage prometteur, un atterrissage forcé
Annoncée comme un symbole du renouveau régional, la ligne avait été rouverte le 19 février 2025, après sept ans d’interruption. Un vol hebdomadaire, tous les mercredis, devait connecter les deux capitales voisines en moins d’une heure. À bord, un Boeing 737-800 et l’espoir d’un retour durable.
Mais à peine trois mois plus tard, le projet s’écrase en vol. Par décision des autorités européennes, plus aucune compagnie aérienne surinamaise n’a le droit de voler dans l’espace aérien de l’Union européenne, ce qui inclut la Guyane française. Résultat : liaison suspendue, passagers déroutés, et retour par la route via Saint-Laurent du Maroni et Albina.
Des ambitions régionales clouées au sol
Surinam Airways, en partenariat avec Amazon Sky Guyane (ex-Fly Guyane), rêvait d’un corridor aérien régional reliant Paramaribo, Cayenne et Belém. Mais suite à ce coup d’arrêt décisif, l’initiative n’a pas tenu.
Le projet incluait même une extension vers le Brésil, mais les contraintes européennes et l’interdiction actuelle de survol par des avions surinamais rendent toute poursuite impossible à court terme.
Et maintenant ?
La compagnie n’a pas officiellement annulé la ligne, mais aucun retour ne semble envisageable tant que l’interdiction européenne reste en vigueur. Du côté des passagers et des autorités locales, la frustration est palpable. Cette liaison représentait une ouverture attendue dans un espace amazonien encore trop isolé.
Aujourd’hui, l’avion est cloué au sol, et avec lui l’espoir d’une meilleure intégration régionale.